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N" 207 (Tome III, n« 1) PUBLICATrON BIMESTRIELLE Janvier-Février 1976 t^''0-4' CHRONIQUE " ( / ' de la Société royale LE VIEUX-LIÈGE (Association sans but lucratif) Sites et Monuments Rédaction: Rue A. Ponson, 17, 4S00 JupiUe-sjM. (Tél. 041-62.82.39) Ce numéro: 28 F Abonnement (Bulletin et Chronique): 450 F (C.C.P. 000-0323840-54: Vieux-Liège, Liège) OBSERVATIONS RELATIVES AU PROJET DE PLAN DE SECTEUR DE STAVELOT La société « Le Vieux-Liège » qui, depuis 1894, a inscrit parmi ses objectifs la protection des sites du pays mosan, n'a jamais cessé de combattre pour un aménagement rationnel et harmonieux du territoire de la province de Liège. Elle est heureuse de voir ouverte l'étape impor¬ tante de la mise à l'enquête publique des projets de plans de secteurs et d'avoir pu participer à cette consultation en formulant à cette occasion et en date du 12 novembre, les observations que lui a suggéré l'examen du projet relatif au secteur ardennais de Stavelot. Elle se réjouit du moment où, de façon géné¬ rale, le zoning institué par les plans de secteur aura pour effet de protéger de larges zones du territoire, telles les zones rurales et les zones forestières, de l'envahissement — trop longtemps toléré — par des constructions anarchiques dont la dispersion a pour résultat que quelques-unes suffisent le plus souvent à dénaturer ou annihiler le caractère essentiel de paysages très étendus. Le plan de secteur de Stavelot devrait avoir cet effet bénéfique pour les dix communes de la région considérée... L'examen du projet a cependant fait apparaître d'emblée une anomalie flagrante: 1. Si l'on peut craindre beaucoup d'une exten¬ sion démesurée des zones de loisirs, ainsi que de récréation et de séjour, il sera néanmoins positif que, dans la solution finalement adoptée, ce genre d'occupation du territoire se trouvera concentré selon des périmètres nettement délimités et ce au profit de la conservation du caractère fondamen¬ tal du surplus des régions en cause. 2. Par contre, alors qu'il ne serait pas moins rationnel de localiser dans toute la mesure du possible l'extension non moins démesurée ' de l'habitat permanent à l'intérieur des aggloméra¬ tions existantes ou tout au moins directement contre celles-ci, on a été très étonné de constater que très souvent le projet a prévu l'extension des villages et des hameaux anciens par des dévelop¬ pements en ruban le long des chemins et des routes, avec pour effet de créer, si on les réalise, des banlieues linéaires, chapelets de constructions dont on craint la hanalité sinon l'agressivité, par¬ fois sur plusieurs kilomètres, dans des paysages ardennais encore intacts, voire sur des sommets panoramiques, qu'un bon aménagement com¬ mandait de sauvegarder... Une eminente personnalité allemande écrivait voici quatre ans dans un manuel diffusé par le Conseil de l'Europe, que la dissémination des constructions prive tout le paysage de ses proprié¬ tés de détente et de régénération. C'est aussi le cas des constructions qui allongent fâcheusement les villages le long des routes et leur enlèvent tout caractère. Un certain nombre des observations qui suivent se récjament de ces vérités incontes¬ tées, et nous les avons présentées comme des pro¬ testations contre ce qui nous paraît une violation des règles les plus élémentaires d'aménagement urbanistique en région rurale. Basse-Bodeux I. Juste au nord du village, le projet men¬ tionne une très vaste zone de prospection pour les loisirs, la récréation et la villégiature s'étendant sur plus de TRENTE hectares (!) et occupant la partie supérieure (à l'exception du petit sommet boisé à 410 m d'altitude) d'un large mamelon d"où l'on jouit de vues exceptionnelles tant vers la vallée de l'Amblève que vers les crêtes boisées d'Arbrefontaine et de Lierneux. Cette 1. La brochure accompagnant et explicitant le pro¬ jet du plan de secteur de Stavelot ne dissimule pas ces exagérations manifestes : « D'une manière générale, les zones d'habitat telles qu'elles figurent au projet sont très largement dimensionnées et couvrent plusieurs fois les besoins démographiques » (p. 15). En fait, les prévisions que lesplans de secteurs sont censés établir pour 1980 ont été totalisées et il a été reconnu qu'ils prévoient des extensions d'habitat à l'échelle d'une Belgique comptant de 20 à 25 millions d'habitants!
Objektbeschreibung
Titel | Chronique de la Société Royale Le Vieux-Liège / SUPPL3.1976/88 |
Übergeordneter Titel | Chronique de la Société Royale Le Vieux-Liège |
Bandangabe | SUPPL3.1976/88 |
Signatur | EP2083/1-SUPPL3.1976/88 |
Typ | Text |
Dateiformat | image/tiff |
Katkey | 2383922 |
Rechteinformation | gemeinfrei |
Quellenangabe | Namensnennung "Universitäts- und Stadtbibliothek Köln" bei Nachnutzung erwünscht |
Beschreibung
Titel | Seite 1 |
Volltext | N" 207 (Tome III, n« 1) PUBLICATrON BIMESTRIELLE Janvier-Février 1976 t^''0-4' CHRONIQUE " ( / ' de la Société royale LE VIEUX-LIÈGE (Association sans but lucratif) Sites et Monuments Rédaction: Rue A. Ponson, 17, 4S00 JupiUe-sjM. (Tél. 041-62.82.39) Ce numéro: 28 F Abonnement (Bulletin et Chronique): 450 F (C.C.P. 000-0323840-54: Vieux-Liège, Liège) OBSERVATIONS RELATIVES AU PROJET DE PLAN DE SECTEUR DE STAVELOT La société « Le Vieux-Liège » qui, depuis 1894, a inscrit parmi ses objectifs la protection des sites du pays mosan, n'a jamais cessé de combattre pour un aménagement rationnel et harmonieux du territoire de la province de Liège. Elle est heureuse de voir ouverte l'étape impor¬ tante de la mise à l'enquête publique des projets de plans de secteurs et d'avoir pu participer à cette consultation en formulant à cette occasion et en date du 12 novembre, les observations que lui a suggéré l'examen du projet relatif au secteur ardennais de Stavelot. Elle se réjouit du moment où, de façon géné¬ rale, le zoning institué par les plans de secteur aura pour effet de protéger de larges zones du territoire, telles les zones rurales et les zones forestières, de l'envahissement — trop longtemps toléré — par des constructions anarchiques dont la dispersion a pour résultat que quelques-unes suffisent le plus souvent à dénaturer ou annihiler le caractère essentiel de paysages très étendus. Le plan de secteur de Stavelot devrait avoir cet effet bénéfique pour les dix communes de la région considérée... L'examen du projet a cependant fait apparaître d'emblée une anomalie flagrante: 1. Si l'on peut craindre beaucoup d'une exten¬ sion démesurée des zones de loisirs, ainsi que de récréation et de séjour, il sera néanmoins positif que, dans la solution finalement adoptée, ce genre d'occupation du territoire se trouvera concentré selon des périmètres nettement délimités et ce au profit de la conservation du caractère fondamen¬ tal du surplus des régions en cause. 2. Par contre, alors qu'il ne serait pas moins rationnel de localiser dans toute la mesure du possible l'extension non moins démesurée ' de l'habitat permanent à l'intérieur des aggloméra¬ tions existantes ou tout au moins directement contre celles-ci, on a été très étonné de constater que très souvent le projet a prévu l'extension des villages et des hameaux anciens par des dévelop¬ pements en ruban le long des chemins et des routes, avec pour effet de créer, si on les réalise, des banlieues linéaires, chapelets de constructions dont on craint la hanalité sinon l'agressivité, par¬ fois sur plusieurs kilomètres, dans des paysages ardennais encore intacts, voire sur des sommets panoramiques, qu'un bon aménagement com¬ mandait de sauvegarder... Une eminente personnalité allemande écrivait voici quatre ans dans un manuel diffusé par le Conseil de l'Europe, que la dissémination des constructions prive tout le paysage de ses proprié¬ tés de détente et de régénération. C'est aussi le cas des constructions qui allongent fâcheusement les villages le long des routes et leur enlèvent tout caractère. Un certain nombre des observations qui suivent se récjament de ces vérités incontes¬ tées, et nous les avons présentées comme des pro¬ testations contre ce qui nous paraît une violation des règles les plus élémentaires d'aménagement urbanistique en région rurale. Basse-Bodeux I. Juste au nord du village, le projet men¬ tionne une très vaste zone de prospection pour les loisirs, la récréation et la villégiature s'étendant sur plus de TRENTE hectares (!) et occupant la partie supérieure (à l'exception du petit sommet boisé à 410 m d'altitude) d'un large mamelon d"où l'on jouit de vues exceptionnelles tant vers la vallée de l'Amblève que vers les crêtes boisées d'Arbrefontaine et de Lierneux. Cette 1. La brochure accompagnant et explicitant le pro¬ jet du plan de secteur de Stavelot ne dissimule pas ces exagérations manifestes : « D'une manière générale, les zones d'habitat telles qu'elles figurent au projet sont très largement dimensionnées et couvrent plusieurs fois les besoins démographiques » (p. 15). En fait, les prévisions que lesplans de secteurs sont censés établir pour 1980 ont été totalisées et il a été reconnu qu'ils prévoient des extensions d'habitat à l'échelle d'une Belgique comptant de 20 à 25 millions d'habitants! |
Rechteinformation | gemeinfrei |
Quellenangabe | Namensnennung "Universitäts- und Stadtbibliothek Köln" bei Nachnutzung erwünscht |