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Volltext:Noms, lieux et événements Le tsar Alexandre II (1818-1881) : a aboli le servage en 1861 et réformé des lois russes archaïques. Assassiné par les nihilistes. Le tsar Alexandre III (1845-1894) : fils d'Alexandre II, a négocié l'accord militaire franco-russe de 1892. Les Français ont donné son nom à l'un des grands ponts de la Seine à Paris. Arsène Alexandre : critique d'art et défenseur de Toulouse- Lautrec. La famille Angoulvent : amie des Morisot et des Manet. Monique Angoulvent est l'auteur de la première biographie sérieuse de Berthe Morisot, publiée en 1933. Julie Manet lui avait fourni l'essentiel de sa documentation. Louis Anquetin (1861-1932) : peintre qui, à ses débuts, subit l'influence de Degas et des Japonais et devint, à la fin de sa vie, un éloquent adversaire du modernisme. Zacharie Astruc (1833-1907) : poète, peintre, sculpteur, critique, et l'un des premiers collectionneurs parisiens d'art japonais. Paul-Albert Bartholomé (1848-1928) : peintre qui se tourna ensuite vers la sculpture et fut l'un des meilleurs amis de Degas. Marie Bashkirtseff (1860-1884) : jeune peintre et écrivain russe. Elle exposa au Salon des oeuvres de style réaliste proche de celui de Jules Bastien-Lepage (avec lequel elle eut une liaison amoureuse). Son Journal, dans lequel elle s'exprimait très librement pour l'époque, fut publié après sa mort de tuberculose en 1887, et il fut abondamment commenté par les artistes contemporains. Jeanne Baudot (1877-1957) : fille de médecin, elle devint un peintre accompli grâce aux conseils de Renoir. Elle s'installa à Louveciennes et fut une amie intime de Julie Manet à qui elle rendit souvent visite au château du Mesnil. Bellevue : commune de Meudon (Hauts-de-Seine). Site d'un château construit en 1748 par l'architecte de Mme de Pompadour, Jean Cailleteau, et qui fut décoré par Van Loo, Boucher et Coustou. Il fut pillé pendant la Révolution et presque entièrement détruit sous la Restauration. Le quartier résidentiel de Bellevue a été bâti à l'emplacement de l'ancien parc. Jacques-Émile Blanche (1861-1941) : peintre, critique et écrivain. Il s'illustra surtout comme portraitiste de femmes du monde et de personnalités littéraires. Pierre Bonnard (1867-1947) : peintre intimiste (nus et scènes d'intérieur), coloriste hardi, il fut, avec Vuillard, l'un des principaux représentants du groupe nabi. Le Docteur Bonniot : d'une famille nantaise, épousa Geneviève Mallarmé, la fille du poète. Jean-Stanislas Jules Boissière (1863-1897) : vice-résident français au Tonkin et en Annam, il fut l'un des premiers écrivains à entreprendre une étude sure les effets de l'opium dans les colonies. Son livre Fumeurs d'opium fut publié par Flammarion en 1896. Paul Cassagnac (1843-1904) : journaliste et homme politique, il fut l'un des chefs du parti impérialiste. Mary Gassatt (1844-1926) : femme peintre américaine qui se fixa à Paris; fit partie du groupe des impressionnistes et fut l'amie de Degas. Paul Cézanne (1839-1906) : exposa avec les impressionnistes, mais en resta séparé sur le plan artistique; son souci de la forme, du modelage et de la perspective l'amena très près de l'art abstrait. Rejeté à plusieurs reprises par les jurys du Salon officiel, entièrement absorbé par son oeuvre, il avait aussi une nature grave et un tempérament difficile. Il vécut surtout dans l'isolement à Aix-en-Provence, mais Renoir, Berthe Morisot et d'autres amis peintres allaient le voir de temps en temps. Cézanne ne connut vraiment le succès qu'à la fin de sa vie. Il est considéré comme l'un des précurseurs de l'art moderne. Emmanuel Chabrier (1841-1894) : compositeur (Gwendoline, Espana, etc...) et ami de Manet, Berthe Morisot, Verlaine etFauré. Victor Choquet ; fonctionnaire à la direction des douanes, fut l'un des premiers collectionneurs des tableaux de Renoir et de Cézanne. Georges Clemenceau (1841-1929) : le grand homme d'État fut lié avec les impressionnistes et resta l'ami fidèle de Monet jusqu'à la mort de celui-ci. Zoé Closier : dernière gouvernante de Degas, elle avait la réputation de servir une cuisine exécrable ! Elle se plaignait que Monsieur Degas préférait dépenser son argent en dessins d'Ingres, au lieu de subvenir aux PAGE 195 NOMS, LIEUX ET ÉVÉNEMENTS besoins du ménage. Mais elle lui fut très dévouée, lui faisait la lecture, s'occupait de toutes sortes de démarches et écartait les importuns. La Commune : organe révolutionnaire installé à Paris en mars 1871, après la levée du siège de la capitale par les Prussiens, et renversée le 28 mai, à la suite d'un nouveau siège par l'armée régulière du gouvernement de Thiers, qui s'était fixé temporairement à Versailles. Conséquence directe de la défaite, elle regroupait des éléments très divers — ouvriers, Garde Nationale, républicains modérés, extrémistes de gauche — ce qui explique en partie son échec. L'insurrection, le siège, et la répression qui suivit firent plus de 20 000 victimes à Paris ; les Tuileries et l'Hôtel de Ville furent incendiés, ainsi que d'autres édifices publics symbolisant le pouvoir de la droite réactionnaire. Concerts Colonne : association musicale fondée par Édouard Colonne (1838-1910), violoniste et chef d'orchestre, qui fut l'un des plus ardents propagateurs des compositeurs français : Berlioz, Bizet, Gounod, et plus tard, Ravel et Debussy. Concerts Lamoureux : créés par Charles Lamoureux (1834- 1899), qui s'enthousiasma pour Wagner et fut le premier chef d'orchestre à diriger en France L'Anneau du Nibelung (la Tétralogie). Camille Corot (1796-1875) : célèbre paysagiste, tenu pour le premier peintre qui ait travaillé en plein air. Il avait pourtant eu pour maîtres deux néo-classiques, Michallon et Bertin. Il aida et conseilla beaucoup de jeunes artistes, dont Pissarro et Berthe Morisot. Claude Debussy (1862-1918) : compositeur qui collabora avec des poètes de l'époque, comme Baudelaire, Mallarmé et Maeterlinck. Edgar de Gas, dit Degas (1834-1917) : peintre qui appartenait à un milieu riche et cultivé. A la différence de ses amis impressionnistes, il ne peignait pas la nature et puisait son inspiration au théâtre (surtout le théâtre de ballet), aux courses de chevaux et dans l'art du portrait. Fasciné par le nouvel art photographique, il utilisait son appareil pour enregistrer des sujets qu'il incluait ensuite dans ses compositions. L'oeuvre de Degas était très proche de celle des écrivains naturalistes, particulièrement Zola. Tout en étant un très grand peintre, Degas eut peu d'influence sur ses contemporains et sur les artistes qui vinrent ensuite. Il resta imperméable, ou presque, à la révolution artistique de la fin du 19 ème siècle. Eugène Delacroix (1799-1863) : peintre qui fut le chef de l'école romantique. Il influença les impressionnistes par la hardiesse des couleurs et de l'empâtement, par ses sujets exotiques, sa passion pour la lumière et le mouvement. Son journal est une véritable oeuvre littéraire qu'une récente ré-édition a fait connaître au-delà du milieu des artistes et historiens d'art. Elie Delaunay (1828-1891): peintre et professeur à l'École des Beaux-Arts, surtout connu par ses décorations murales, notamment à l'Opéra. Maurice Denis (1870-1943) : grand artiste symboliste et religieux, ami de Gauguin et de Sérusier, membre fondateur du groupe nabi. II écrivit de nombreux ouvrages consacrés à l'art. Marceline Desbordes-Valmore (1785-1859) : femme de lettres dont on a surtout retenu des poésies élégiaques d'une grande sensibilité. L'affaire Dreyfus : Le capitaine Alfred Dreyfus (1859-1935), officier de carrière, d'origine alsacienne et juive, fut accusé à tort d'avoir divulgué des secrets militaires à l'Allemagne. Jugé en Cour martiale, en 1894, il fut condamné à la réclusion à vie à l'île du Diable (Guyane). Après une violente campagne de révision, il fut de nouveau jugé coupable en 1899, mais la peine fut réduite à dix ans. Quelques mois plus tard, Dreyfus accepta la grâce que lui accordait le président Émile Loubet. Mais ce n'est qu'en 1906, quand l'anti-sémitisme s'était un peu apaisé, que le verdict fut cassé. Dreyfus fut complètement réhabilité et réintégré dans l'Armée. L'affaire Dreyfus avait divisé la France en deux camps ennemis et les historiens s'accordent à reconnaître qu'elle a profondément bouleversé la société française. Jacques Drogue : son nom revient souvent dans le journal de Julie Manet, mais on sait très peu de chose sur lui, sinon qu'il devait être un ami amusant et distrayant. Carolus Duran (de son vrai nom, Charles Durand, 1837- 1917) : peintre qui fut influencé par l'art espagnol, et par Vélasquez en particulier, mais il admirait aussi Courbet. Tenant de l'académisme et portraitiste mondain. Galerie Durand-Ruel : modeste affaire de papeterie de la rive gauche à l'origine qui devint une galerie d'art prestigieuse, rue de la Paix, où étaient exposés Delacroix, Corot, Daumier et les peintres de l'école de Barbizon. Paul Durand-Ruel, fils du fondateur, reprit l'affaire en 1865 et la développa dans de plus grand locaux, au coin de la rue Laffitte et de la rue Le Pelletier (près du nouvel opéra, le Palais Garnier). En 1870, à cause de la guerre franco-allemande, Durand-Ruel emporta son stock de tableaux à Londres, où il s'installa 168 New Bond Street, et il fit connaître non seulement Manet et Degas, mais aussi Monet et Pissaro, tous deux en exil à Londres à cette époque. Vers 1890, Durand-Ruel avait exposé la plupart des grands peintres impressionnistes, et il était donc tout naturel qu'il fût choisi pour la rétrospective Berthe Morisot en 1896. Théodore Duret : riche négociant en cognac, se lança dans le journalisme d'opinion (il était républicain) et dans la critique d'art. C'est alors qu'il se fit le défenseur de l'avant-garde, particulièrement dans une brochure intitulée Les Peintres impressionnistes. Sa collection de tableaux contenait des oeuvres de tous les grands artistes de l'époque. Elle fut dispersée en 1894. Georges d'Espagnat (1870-1950) : peintre, professeur à l'Ecole des Beaux-Arts, il fut membre fondateur du Salon d'automne. Il exécuta, entre autres portraits, celui de Paul Valéry. L'affaire de Fachoda : éclata en 1898 quand le corps expéditionnaire de Lord Kitchener, remontant le Nil afin d'écraser les mahdistes (victoire d'Omdourman) et de réaliser la liaison du Cap au Caire, rencontra la colonne du capitaine Marchand qui, partie du Congo, tentait de PAGE 196 NOMS, LIEUX ET ÉVÉNEMENTS réaliser, au profit de la France, la liaison Dakar-Djibouti. Ayant refusé une première fois d'évacuer Fachoda, Delcassé, le ministre des Affaires étrangères, dut s'incliner devant un ultimatum. Marchand reçut l'ordre d'évacuer et un accord colonial consacra la perte, au profit de l'Angelterre, de la totalité du bassin du Nil. Cet échec altéra considérablement les rapports franco-anglais. Fachoda a été rebaptisée Kodok en 1904. Abel Faivre (1867-1945) : peintre, mais plus connu comme caricaturiste; il avait d'abord travaillé avec Renoir. Il acquit la célébrité par ses dessins dans des périodiques comme L'Assiette au beurre et Le Rire, et des journaux comme L'Echo de Paris. Henri Fantin-Latour (1836-1904) : peintre intimiste, ami et défenseur de Manet; ses natures mortes et surtout ses tableaux de fleurs sont toujours appréciés. Amateur de musique, il transposa en peinture Tannhäuser et l'Or du Rhin. Léon-Paul Fargue (1876-1947) : poète, disciple de Mallarmé; ami d'André Gide et de Paul Valéry avec lequel il fonda la revue Commerce. Félix Faure (1841-1899) : riche négociant du Havre, fit une longue carrière politique et fut élu président de la République en 1895. C'est pendant son mandat que Julie Manet écrivit la plus importante partie de son journal. Jean-Louis Forain (1852-1931) ; peintre et graveur, élève de Gérôme, il fut surtout influencé par Degas, Daumier, Manet et Toulouse-Lautrec. Ses caricatures politiques étaient pleines de verve. Forêt de Fontainebleau, Barbizon : c'est dans cette région que Corot et ses élèves peignirent en plein air dans les années 1850 et 1860. Le village de Barbizon donna son nom à l'école de paysagistes dont faisaient partie Théodore Rousseau, François Daubigny et Diaz de la Pena. Ces artistes allaient avoir une influence directe sur les impressionnistes. Le Français (Théâtre-Français ou Comédie-Française) : fondé en 1680 par ordre de Louis XIV. Dissous sous la Révolution, il fut reconstitué en 1804 et s'installa dans le local qu'il occupe toujours au Palais-Royal. Théâtre national, la Comédie-Française a pour mission de sauvegarder l'héritage dramatique français et d'augmenter le répertoire, si possible grâce à des créations. Loie Fuller (1862-1928) : danseuse américaine aux Folies Bergère, qui a été peinte par Toulouse-Lautrec et par Forain. Paul Gallimard : imprésario parisien, propriétaire du théâtre des Variétés. Il possédait une importante collection de tableaux de Renoir. C'est son fils Gaston qui a fondé la célèbre maison d'édition. Léon Gambetta (1838-1928) : avocat et homme politique de gauche, adversaire de Mac-Mahon. En 1875, il chercha un accord avec les partis du centre et fonda son propre parti, l'Union Républicaine. Son action aboutit au vote de la constitution de la Illème République. Paul Gauguin (1848-1903) : enfant, il passa quelques années au Pérou. A la fin de ses études, il s'engagea dans la Marine, puis fit carrière chez un agent de change. En 1883, une grave crise matérielle et morale le décida à se consacrer à la peinture. Il laissa sa femme et ses enfants pour voyager, d'abord en Bretagne (Pont-Aven), puis vers des îles lointaines : La Martinique, Tahiti, et enfin les Marquises où il mourut dans l'isolement et la misère. Gustave Geffroy (1855-1926) : critique d'art prolifique et romancier dans l'esprit réaliste. Nommé administrateur de la manufacture nationale des Gobelins, il y introduisit l'usage des teintures synthétiques. Giverny : maison de campagne de Monet, près de la Seine, qu'il acheta en 1880 et où il passa les dernières années de sa vie. Ses tableaux les Nymphéas ont été inspirés par le magnifique jardin d'eau. Depuis que la maison a été restaurée et que les jardins ont été remis en état, Giverny est devenu un site touristique très apprécié. Albert Glatigny (1839-1873) ; tour à tour comédien, journaliste, auteur dramatique et poète. Ses poésies sont d'amusantes mais faciles jongleries où la satire se mêle à une inspiration primesautière. Eva Gonzalès (1849-1883) peintre, élève de Manet. Elle exposa aux Salons de 1870 à 1883. Mariée au graveur Henri Guérard en 1879, elle mourut en couches à l'âge de 33 ans. Adolphe Goupil : collectionneur et marchand de tableaux. Son affaire, fondée en 1827, comprenait trois galeries au centre de Paris et des succursales à New York, Londres, Berlin, Bruxelles, La Haye et Vienne. Vincent van Gogh travailla quelque temps pour lui et son frère Théo devint l'un des directeurs en 1878. En 1885, la firme prit le nom de Boussod et Valadon. Maurice Joyant succéda à Théo van Gogh, après la mort de celuic-ci en 1891. Charles de Haviland : propriétaire d'une manufacture de porcelaine renommée à Limoges. C'était un grand ami de Renoir, qui fit le portrait de son fils Paul en 1884. Après la Première Guerre mondiale, il fournit à Julie Manet la porcelaine qu'elle se plaisait à décorer. Paul Helleu (1859-1927) ; peintre et graveur, élève de Gérôme, qui se spécialisa dans le portrait des Parisiennes et des Londoniennes élégantes de la Belle Epoque. José-Maria de Heredia (1842-1905) né à Cuba, mais poète français. Disciple de Leconte de Lisle ses sonnets expriment parfaitement l'esthétique parnassienne et ami de Catulle Mendès. La Libre Esthétique : galerie d'art d'avant-garde à Bruxelles. La Libre Parole : journal anti-sémite publié par Edouard Drumont. Charles Leconte de Lisle (1818-1894) : poète français né à l'île de La Réunion; il fonda l'école parnassienne par réaction contre le romantisme. Henri Lerolle (1848-1921) : peintre qui, ayant des amis dans les deux groupes, a relié les traditionalistes et les indépendants. Il est connu pour ses fresques à la Sorbonne et à l'église St. Martin-des-Champs à Paris. Sa fille Yvonne était une amie intime de Julie Manet et de ses cousines. Pierre Louys (1870-1925) : homme de lettres et poète, marié à une fille de José-Maria de Heredia et ami de Paul Valéry, Debussy et Honegger. PAGE 197 NOMS, LIEUX ET ÉVÉNEMENTS Comte Edme Patrice de Mac-Mahon (duc de Magenta, 1808-1893) : maréchal de France, et homme d'État. Après une brillante carrière militaire, il accepta, bien que monarchiste, de succéder à Thiers comme deuxième président de la Illème République. Il démissionna en 1879. Comte Maurice Maeterlinck (1862-1949) : naturaliste, poète et auteur dramatique belge, prix Nobel de littérature en 1911. Stéphane Mallarmé (1842-1898) : poète qui lança l'école symboliste. Il fit la connaissance de Berthe Morisot par son ami Manet, qui avait peint son portrait en 1876. Mallarmé et Berthe Morisot devinrent de grands amis et à la mort de celle-ci en 1895, il fut nommé tuteur de Julie. Edouard Manet (1832-1883) : oncle de Julie. Plus que tout autre artiste de sa génération, il donna l'impulsion aux nouvelles conceptions artistiques qui prirent naissance dans les années 1860. Il fut le véritable pivot autour duquel l'art moderne prit naissance. Tout en s'attirant l'hostilité et le mépris du public aussi bien que de la critique, il fut ardemment soutenu par ses jeunes contemporains, Monet, Renoir, Cézanne et Pissarro, qui le considéraient comme leur maître. Son oeuvre fit scandale, à commencer par Le Déjeuner sur l'herbe, présenté au Salon de 1863, et refusé par le jury. Le tableau figura ensuite au Salon des Refusés, où il provoqua la fureur des visiteurs. Manet, élégant, spirituel, flâneur des boulevards , appartenant à une famille bourgeoise aisée, n'en cherchait pas moins à se faire admettre et reconnaître officiellement, ce qui lui fut refusé jusqu'à une période tardive de sa carrière. Inébranlable dans sa résolution de ne pas exposer avec les impressionnistes, il travailla pourtant à leurs côtés au début des années 1870, et il resta en relations étroites avec Berthe Morisot (qui devint sa belle-soeur en 1874). Manet mourut à l'âge de 51 ans, prématurément comme ses deux frères. Camille Mauclair (1872-1945) : poète, romancier et surtout historien d'art, grand défenseur des impressionnistes. Il succéda à Albert Aurier comme critique d'art du Mercure de France en 1893. Catulle Mendès (1841-1909) : disciple de Théophile Gautier et de Villiers de TIsle-Adam, c'était un germanophile, grand admirateur de Wagner. Il fonda la Revue fantaisiste qui préluda au Parnasse, et il écrivit les livrets de nombreux opéras-comiques, notamment pour Chabrier. Octave Mirbeau (1850-1917) : romancier, auteur dramatique, journaliste très controversé. D'abord royaliste et catholique, par la suite il soutint les idées les plus avancées. Ses articles de critique d'art ont été réunis dans Des Artistes, publié en 1922. Frédéric Mistral (1830-1914) : grand poète provençal, il fut l'un des sept fondateurs du Félibridge, école littéraire pour le maintien de la langue provençale (langue d'oc) et des autres dialectes occitans, ainsi que des traditions de la région. Ami des impressionnistes, il garda sa sympathie aux milieux de droite et fut anti-dreyfusard. En 1904, il partagea le prix Nobel de littérature avec Echegaray. Claude Monet (1840-1926) : membre fondateur de l'école impressionniste et reconnu comme l'un de ses plus grands artistes. Il passa sa jeunesse au Havre, où le peintre Eugène Boudin fut frappé par ses dons. Il vint à Paris en 1857 et s'inscrivit à l'académie Suisse où il fit la connaissance de Pissarro. On sait qu'il était en relations avec Manet dès 1866, mais on ignore quand il rencontra Berthe Morisot. A l'époque où Julie commença son journal, il était un personnage bien établi. Après la mort de sa femme, Camille, l'un de ses premiers modèles, il se remaria avec Alice Hoschedé qui, à la suite de la faillite de son mari, Ernest, en 1878, était venue habiter chez les Monet à Vétheuil, en 1878, avec ses six enfants. Gustave Moreau (1826-1898) : peintre symboliste et professeur à l'École des Beaux-Arts où il compta Marquet, Matisse et Rouault parmi ses élèves les plus remarquables. Degas détestait ses tableaux, qu'il comparait à des masses de chaînes de montre ! Edma Morisot (1840-1894) : épousa un officer de marine, Adolphe Pontillon, et abandonna la peinture. Ses deux filles étaient Jeanne et Blanche, son fils, Edme. Yves Morisot (1838-1893) : (ce prénom masculin avait été donné à la soeur aînée de Berthe) épousa un fonctionnaire des impôts, Paul Théodore Gobillard, et eut trois enfants : Paule, Marcel et Jeannie. Thadée Natanson (1868-1951) : éditeur et rédacteur en chef de la Revue blanche. Lui et sa femme Misia étaient très lancés dans la société parisienne. Le tsar Nicolas II (1868-1918) : fils d'Alexandre III et dernier tsar de Russie, monta sur le trône en 1894. Pour confirmer le rapprochement avec la France, il fit une visite officielle à Paris en 1896 et, Tannée suivante, reçut le président Félix Faure. Il fut exécuté par les bolcheviques avec toute sa famille. Georges Petit : grand marchand de tableaux qui reprit l'affaire de famille en 1878 et exposa les impressionnistes. En 1882, il ouvrit une vaste galerie près de la Madeleine, en concurrence directe avec Durand-Ruel. Camille Pissarro (1830-1903) : né à l'île de St. Thomas, aux Antilles. Sa rencontre avec Corot lui fit découvrir sa vocation de peintre paysagiste. Membre de l'école impressionniste, il fut particulièrement lié avec Monet et Renoir. Son fils Lucien fut aussi peintre. Raymond Poincaré (1860-1934) : présiden de la République de 1913 à 1920, plusieurs fois ministre et président du Conseil. Pendant la guerre, il eut le mérite, malgré son antipathie personnelle, de confier la direction du gouvernement à Clémenceau, qu'il jugeait seul capable de mener le pays à la victoire. Pendant l'affaire Dreyfus, il avait gardé le silence jusqu'à la fin de 1898, et n'avait pris parti pour la victime que lorsque la vérité était en marche. (J. L. Bresdin) Pont-Aven : pittoresque village du Finistère, en Bretagne, où Gauguin, Maurice Denis, Emile Bernard et Paul Sérusier se retrouvaient pour peindre dans les dernières années 1880, et qui donna son nom à leur groupe. Pierre Puvis de Chavannes (1824-1898) : peintre dans la tradition classique, auteur de peintures murales PAGE 198 NOMS, LIEUX ET ÉVÉNEMENTS (Panthéon, Sorbonne) d'inspiration symboliste. Ami de Degas et des impressionnistes, c'était un familier des soirées que donnait Berthe Morisot. Odilon Redon (1840-1916) : peintre symboliste, qui n'était pas sans affinités avec les impressionnistes. Il choisit surtout des sujets fantastiques, mais exécuta aussi des aquarelles représentant des vases de fleurs. Ami de Mallarmé. Henri de Régnier (1864-1936) : poète, il subit à ses débuts l'influence de Leconte de Lisle et de José-Maria de Heredia ; romancier, il rédigea dans un style un peu précieux. Il avait épousé l'une des filles de Heredia, connue en littérature sous le pseudonyme de Gérard d'Houville. Pierre-Auguste Renoir 11841-1919) : l'un des maîtres de l'impressionnisme. Elève de Gleyre, ami de Monet, Bazille, Sisley. Il est difficile de fixer la date de sa première rencontre avec Berthe Morisot, mais ils furent des amis très proches à partir de 1880. Sa femme, née Aline Charigot, et lui furent souvent des hôtes accueillants, pleins d'entrain, pour Julie Manet devenue orpheline. Jean Renoir, le cinéaste, l'un de trois fils du peintre, a laissé un portrait vivant, pénétrant, attachant de son père dans son livre de souvenirs Pierre-Auguste Renoir, mon père. Léon Riesener (1833-1878) : peintre, élève de Gros, disciple et ami de son cousin Delacroix. Sa fille Rosalie fut une amie de Berthe Morisot et lui servit souvent de modèle. Stanislas-Henri Rouart (1833-1912) : condisciple de Degas, peintre amateur qui fut l'élève de Millet et de Corot, il exposa au Salon. Industriel à la tête d'une importante entreprise métallurgique, il fut aussi un remarquable collectionneur d'art. Son fils Ernest, qui était un artiste, fut l'élève de Degas, et c'est lui qui devait devenir l'époux de Julie Manet. Les Russes : débarquèrent à Toulon le 13 octobre 1893, à l'occasion d'une visite des navires de guerre russes en France. Les officiers furent reçus officiellement à Paris le 17 octobre lors d'un dîner et d'un bal au palais de l'Élysée. Les jours suivants, ils assistèrent à une revue aux flambeaux dans les rues de Paris, à un banquet au Champ-de-Mars, à des feux d'artifice au-dessus de la Seine, etc... jusqu'à leur départ, le 24 octobre. C'est à ce moment-là qu'eurent lieu les obsèques nationales de Mac-Mahon (le 22). Le Salon : nom donné aux expositions périodiques de l'Académie royale de peinture et de sculpture (fondée au 17ème siècle), qui se tenaient généralement dans le salon Carré du Louvre. Quand ces expositions eurent besoin de davantage d'espace, on les déplaça au Palais de l'industrie, construit aux Champs-Elysées en 1854. Ce bâtiment fut démoli en 1900 et remplacé, à l'occasion de l'Exposition universelle, par le Petit Palais, en face du Grand Palais où se tiennent toujours les grands Salons, sans compter diverses expositions temporaires. Le mot Salon devint un terme générique pour décrire des expositions de groupe à Paris. A part le Salon officiel, réorganisé en 1881 en Société des Artistes français, il en existaiet d'autres qui avaient leur importance : — le Salon des Refusés, où plus de deux mille artistes, rejetés par le jury du Salon officiel en 1863, exposèrent leurs oeuvres au Grand Palais. Ce contre-salon, qui ouvrait ses portes quinze jours avant le Salon officiel, devint un endroit à la mode, il était assez osé de s'y faire voir; — le Salon des Indépendants, créé par un autre groupe de refusés, comme Seurat; — le Salon du Champ-de-Mars, fief de la Société nationale des beaux-arts, fondée en 1890 par des dissidents ayant à leur tête Meissonier et Puvis de Chavannes. Alfred Sisley (1839-1899) : peintre anglais de l'école française, ami de Monet et de Renoir. II travailla surtout en Ile-de-France et planta son chevalet sur les bords de la Seine, à Louveciennes, Bougival, Meudon, etc... avant de se fixer à Moret-sur-Loing où il passa les vingt dernières années de sa vie. Alfred Stevens (1828-1906) : Belge, il fut essentiellement le peintre de la Parisienne du Second Empire, et il fit partie du cercle Morisot-Manet. En 1886, il publia un volume d'Impressions sur la peinture. Il réalisa en atelier de nombreuses études de la grande actrice Sarah Bernhardt. Gabriel Thomas (1854-1932) ; cousin de Berthe Morisot, homme d'affaires et mécène. Nommé en 1883 administrateur délégué du musée Grévin, il lui donna sa forme actuelle en y introduisant la reconstitution historique. Président de la société de la tour Eiffel, il participa à la création du trottoir roulant à l'Exposition de 1900, dirigea la construction du théâtre des Champs- Elysées et en 1924, il eut l'idée de faire de la publicité lumineuse sur la tour Eiffel. Il prit aussi un brevet pour l'éclairage indirect des salles de spectacle. Bibliophile et amateur d'art, il s'occupa d'édition d'art avec Mauris Denis. Valadon : voir Adolphe Goupil. Paul Valéry (1871-1945) ; d'origine italienne par sa mère, poète et écrivain d'accès assez difficile, c'était un penseur qui se défendait d'être philosophe. C'est par son ami Pierre Louys qu'il fut présenté à Mallarmé, puis plus tard à André Gide. Elu à l'Académie française en 1925, mais reçu seulement en 1927. Futur époux de Jeannie Gobillard. Comte Auguste Villiers de l'Isle-Adam (1840-1889) : poète, écrivain et auteur dramatique. Ami de Mallarmé, il ne fit pas partie du mouvement symboliste, mais son attitude fut comparable à celle du poète. Baudelaire aussi l'admirait. Mais sa destinée fut de connaître plus de gloire après sa mort que de son vivant. Ambroise Vollard (1868-1939) : né à Saint-Denis, île de la Réunion, marchand de tableaux possédant une galerie rue Laffitte où il exposa Tavant-garde de son époque. Dans ses Souvenirs d'un marchand de tableaux (1937), il a conté comment il fit fortune en s'intéressant à Cézanne, van Gogh, Henri Rousseau, Rodin, Maillol. Il commanda des illustrations à Bonnard, Chagall et Rouault. Albert Wolff (1835-1891) : écrivain français d'origine allemande, il fut pendant quelque temps chroniqueur théâtral du Figaro. Dans son article sur l'Exposition impressionniste de 1876, il traita Berthe Morisot de folle. Il fallut retenir, dit-on, le mari de celle-ci, Eugène Manet, qui voulait provoquer Wolff en duel. PAGE 199 NOMS, LIEUX ET ÉVÉNEMENTS Teodor de Wyzewski, dit de Wyzewa (1863-1917) : publiciste d'origine polonaise, qui fut aussi critique littéraire et collectionneur d'art. Il admirait Mallarmé et Berthe Morisot. C'était un anti-dreyfusard acharné. Federico Zandomeneghi (1841-1917) : peintre italien né à Venise dans une famille de sculpteurs. 11 combattit dans l'armée de Garibaldi, puis s'installa à Paris en 1874. Il exposa avec les impressionnistes. Emile Zola (1840-1902) : d'origine italienne par son père. Romancier considérable, il fut le chef de l'école naturaliste. Toute sa vie, il collabora à de nombreux journaux et dans ses articles de critiques d'art, notamment Mon Salon (1866), Edouard Manet (1867), il défendit Manet et les impressionnistes. Dans son enfance, il avait noué avec Paul Cézanne une profonde amitié qui ne se démentit jamais. Anti-clérical, anti­monarchiste et anti-militariste, il s'engagea â fond dans l'affaire Dreyfus : le 13 janvier 1898, il lança dans l'Aurore (journal de Clemenceau) un manifeste, J'accuse, affirmant l'innocence du condamné et dénonçant les manoeuvres de ses accusateurs avec une éloquence passionnée. Ce geste déclencha la campagne d'opinion qui aboutit à la révision du procès de Dreyfus, mais Zola, après un procès retentissant, fut condamné à un an de prison et à 3000 F d'amende pour avoir diffamé la Cour martiale qui avait jugé et acquitté le véritable traître, Esterhazy. Il dut s'exiler en Angleterre pendant près d'un an. Remerciements Les auteurs remercient les musées et les collectionneurs qui les ont aimablement autorisées à reproduire les oeuvres illustrant cet ouvrage. Agence Sygma, Paris, pp. 102,104,105,107,110, 124. Archives Durand-Ruel, p. 84. Bibliothèque Nationale, Paris, pp. 44, 61, 77, 80, 85,108. Collections privées : pp. 2,4, 7, 8,13,14,15,16,17,18, 19, 20, 21, 23, 26, 33, 35, 39, 41,43,45, 46,48, 51, 53, 55, 56, 59, 60, 66, 69, 70, 71, 78, 79, 87,95, 101, 106,111,113, 115,117,127, 131,135, 140, 144,147, 149,155,156,159, 162,163,164,166,168,169,170,177, 179,181, 183,184, 186, 188, 189, 190, 191. Editions du Seuil, Paris, pp. 30, 31, 33, 73,143. Faber & Faber, R. H. Wilenski, Modem French Painters, Londres 1957, p. 40. Metropolitan Museum of Art, New York, pp. 10, 77 (legs de Mme H.C. Havemeyer). Musée du Louvre, Cabinet des dessins, p. 91. Musée Marmottan, Paris, p. 29. Musée d'Orsay, Paris, pp. 131,137. Rhode Island School of Design, Providence (Rhode Island), p. 82. Roger Viollet, Paris, pp. 36, 38, 74, 151. PAGE 200
Typ:PDF
Dateiformat:application/pdf
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